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2021, année de tous les records immobiliers, et après?
information fournie par Le Figaro 03/01/2022 à 11:00

(Crédits photo : Rawpixel -  )

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INFOGRAPHIES - Prix au mètre carré, volumes de ventes, montant des transactions… La quasi-totalité des indicateurs immobiliers ont atteint des valeurs records, excepté à Paris. Mais la machine pourrait se gripper.

Après la fête, gare à la gueule de bois! L'adage qui se prête parfaitement aux lendemains de réveillon pourrait très bien s'appliquer cette année au marché immobilier. Il faut dire que ce dernier a connu, non pas 1 jour de fête mais 365, faisant tomber bon nombre de records. Avec près de 1,2 million de ventes, le résultat historique de 2019 est amplement dépassé. Et surtout, c'est l'ensemble du territoire qui bénéficie de ce dynamisme. La locomotive parisienne et même la région Île-de-France qui ont passé leur temps à tirer le marché vers le haut font désormais office de second rôle.

Selon les chiffres annuels publiés par le réseau Century 21, les prix au m² ont même reculé de 2,2% en un an à Paris pour s'afficher à 10.367 euros en moyenne dans les transactions de l'enseigne. Le montant moyen d'une acquisition dans la capitale est quant à lui en recul de 6,8% à 511.700 euros. Il est vrai que ce montant reste supérieur à celui enregistré en 2019, note le réseau tout en précisant que la surface moyenne des biens acquis à Paris a elle aussi sensiblement reculé perdant 3,7 m² pour passer sous la barre des 50 m² (49,3 m² précisément). En dehors de cette exception parisienne, Century 21 que l'activité et les prix progressent dans toutes les régions avec des hausses records (voir notre infographie) en Nouvelle-Aquitaine pour les maisons (+13,2 % pour s'établir à 2407€ le m²) et en Bretagne pour les appartements (+21,4 % pour atteindre 2993€ le m²).

Pas de quoi pavoiser pour autant, car comme le note Laurent Vimont, président de Century 21 France: «Le niveau atteint par les prix commence à désolvabiliser les ménages aux revenus les plus faibles et les catégories les plus jeunes. Ils n'ont plus d'autres choix, pour continuer à acheter, que de diminuer les surfaces acquises ou de s'éloigner des zones urbaines.» D'ailleurs, aux avant-postes de ces évolutions, l'enseigne note que Paris et l'Île-de-France en général sont en train de chasser les employés et les ouvriers. Leur proportion recule depuis 2018 dans la région (-9,5 % en 2021) tandis que les cadres et les retraités se renforcent dans la capitale. Quant aux cadres supérieurs et professions libérales qui ont quitté la capitale, ils ne réalisent souvent que des «sauts de puce» pour acheter plus grand en périphérie. Malgré ce souci de solvabilité qui se fera de plus en plus fort si les taux devaient augmenter, la situation du crédit immobilier reste pour l'instant favorable au soutien de l'activité.

Cap à l'Ouest pour les hausses de prix

De son côté, la Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier) dresse les mêmes constatations sur le dynamisme de l'immobilier avec une logique de «rééquilibrage territorial» en faveur des villes moyennes, petites ou rurales et des zones balnéaires au détriment des grandes villes les plus chères. Une tendance que le réseau documente avec une carte du dynamisme immobilier où seules l'Île-de-France, la région lyonnaise, la Seine-Maritime et la Savoie se montrent pâlichonnes. Par ailleurs, la Fnaim montre que la hausse des prix reste très significative, même corrigée de l'inflation. Elle s'établit en moyenne à +8,1% pour les maisons et + 5,6% pour les appartements (respectivement +3,3% et +5% en 2019). Plus précisément encore, la Fnaim dresse une surprenante carte des hausses de prix (voir ci-dessous) où les départements en plus forte progression sont systématiquement situés sur la façade atlantique.

Dernier point d'inquiétude prospective, soulevé par Century 21, concernant les investisseurs immobiliers. Ce marché s'est révélé lui aussi particulièrement dynamique en 2021, notamment à Paris, où il a pesé 32,5 % des transactions, un nouveau record pour l'enseigne. Si ces derniers semblent avoir fait leur affaire de l'encadrement des loyers dans la capitale, il n'en sera peut-être pas de même des nouvelles règles liées au DPE. Entre nouveau mode de calcul et interdiction à venir de la location des passoires thermiques, bon nombre d'entre eux pourraient se désintéresser de ce marché. «Cette interdiction risque d'écarter les investisseurs de ce type de biens et d'entraîner une pénurie de logements à louer sur le marché dont les premières victimes seront les locataires, particulièrement les plus modestes» , estime Laurent Vimont.

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